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Évaluation des risques professionnels : du nouveau depuis le 31 mars 2022 !


Le point sur les nouvelles règles applicables au document unique d’évaluation des risques professionnels à compter du 31 mars 2022.

Afin de préserver la santé et la sécurité de leurs salariés, tous les employeurs ont l’obligation d’évaluer les risques liés aux activités de leur entreprise et d’en consigner les résultats dans un « document unique d’évaluation des risques professionnels » (DUERP).
La loi pour renforcer la prévention en santé au travail, dite « loi santé au travail », a modifié les règles applicables à ce document à compter du 31 mars 2022. Ainsi, à présent, le DUERP doit, en plus de recenser les risques professionnels auxquels sont exposés les salariés, assurer la traçabilité collective de ces expositions.

Important : doivent désormais contribuer à l’évaluation des risques professionnels non seulement, dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le comité social et économique (CSE) et, le cas échéant, sa commission santé, sécurité et conditions de travail mais aussi les salariés compétents pour s’occuper des activités de protection et de prévention des risques professionnels (si l’entreprise en a désigné) et le service de prévention et de santé au travail auquel adhère l’employeur.


Définir des actions de prévention

Les résultats issus de l’évaluation des risques professionnels dans l’entreprise doivent donner lieu :
- à un programme annuel de prévention des risques professionnels et d’amélioration des conditions de travail, dans les entreprises d’au moins 50 salariés ;
- à une liste d’actions de prévention des risques et de protection des salariés consignée au sein du DUERP, pour les autres entreprises.
Ce programme ou cette liste devant, si nécessaire, être actualisé à chaque mise à jour du DUERP.

À savoir : dorénavant, seules les entreprises d’au moins 11 salariés ont l’obligation de mettre à jour, chaque année, leur DUERP. Sa mise à jour reste toutefois obligatoire, quel que soit l’effectif de l’entreprise, en cas d’aménagement important modifiant les conditions de santé et de sécurité ou les conditions de travail ou lorsqu’une information supplémentaire intéressant l’évaluation d’un risque est portée à la connaissance de l’employeur. Les entreprises doivent transmettre chaque mise à jour au service de prévention et de santé au travail.
Dans les entreprises d’au moins 50 salariés, le CSE est consulté sur le DUERP et ses mises à jour. L’employeur doit également lui présenter le programme annuel de prévention. Dans celles de moins de 50 salariés, l’employeur présente au CSE la liste des actions de prévention.

Conservation et mise à disposition du DUERP

DUERP MOTS MELESLe DUERP, dans ses versions successives, doit désormais être conservé par les employeurs pendant au moins 40 ans. Et ce, pour les versions en vigueur au 31 mars 2022 ou élaborées à compter de cette date. Ce délai de 40 ans débute à la date de leur élaboration.

Précision : le DUERP, et ses versions successives, doivent être conservés au format papier ou en version dématérialisée. À compter du 1er juillet 2023 ou 2024, selon l’effectif de l’entreprise, ces documents devront être déposés sur un portail numérique dédié.
Par ailleurs, la liste des personnes pouvant accéder au DUERP a été élargie. Ainsi, les employeurs doivent maintenant tenir à la disposition de leurs anciens salariés les versions du DUERP applicables durant leur période d’activité.

À noter : le DUERP (et ses versions antérieures) demeure accessible, notamment, aux salariés de l’entreprise (pour les versions en vigueur durant leur période d’activité), au service de prévention et de santé au travail (à l’ensemble des membres qui composent ce service), à l’inspection du travail et aux membres du CSE.
Art. 3, loi n° 2021-1018 du 2 août 2021, JO du 3 Décret n° 2022-395 du 18 mars 2022, JO du 20

 

Location et prêt de matériel : quelles obligations et responsabilité en matière de sécurité ?

Un nombre important d’entreprises du secteur du BTP a recours à la location de matériel. Cette location doit faire l’objet d’un contrat, régi par les dispositions prévues par le Code civil, qui organise les relations entre le loueur et le preneur de matériels ainsi que les obligations de chacun.

LoueurLa réglementation relative à l’hygiène et à la sécurité du travail fixe des obligations en matière de sécurité à l’intention des employeurs qui mettent à disposition de leurs salariés des matériels pour les besoins de leur activité. Elle définit également les règles applicables aux responsables de la mise sur le marché de certains équipements de travail. Ces équipements, visés par le Code du travail, vont impliquer à la fois le loueur et le locataire :
• le locataire doit s’assurer que le matériel loué et mis à disposition des salariés est adapté aux tâches à effectuer et qu’il peut être utilisé en toute sécurité ;
• le loueur doit garantir que les équipements en location sont conformes aux règles de conception qui leur sont applicables.
Les obligations du loueur différent selon que le matériel loué est visé ou non, par les dispositions de l’article L. 4311–3 du Code du travail.

Obligations du loueur

• mettre à disposition des matériels offrant de bonnes conditions de travail ;
• fournir le dernier rapport de vérification périodique (VGP) et la notice d’instruction en français ;
• fournir un document attestant de la conformité de l’équipement aux exigences techniques applicables s’il s’agit de machines ;
• conseiller sur le matériel le mieux adapté à la tâche à effectuer et les qualifications nécessaires pour l’opérateur.

Obligations du locataire

  • • choisir un matériel adapté à la tâche à effectuer (adéquation) ;
    installer et régler les équipements de façon à garantir la sécurité des travailleurs ;
    • mettre à disposition des salariés des équipements conformes aux règles techniques applicables ;
    respecter les consignes et conseils du loueur ;
    • maintenir les équipements en conformité pendant leur durée de location.

Dispositions du Code du travail

La mise en service ou l’utilisation d’équipements de travail non conformes aux règles techniques de conception qui leur sont applicables et aux procédures de certification est interdite (C. trav., art. L. 4321–2). Cette interdiction s’adresse au locataire du matériel. Le chef d’entreprise doit donc s’assurer :

  • qu’il loue un équipement de travail (neuf ou d’occasion) conforme aux règles techniques qui le concernent ;
  • que les formalités et les procédures de mise sur le marché ont été accomplies, c’est-à-dire, procédure de certification de conformité, présence de la déclaration CE de conformité pour la première location à l’état neuf ou certificat de conformité pour un matériel d’occasion, existence d’un marquage CE, notice d’instruction entre autres.

Le non-respect de ces dispositions est sanctionné d’une amende de 10 000 euros et permet, à lui seul, des poursuites à l’encontre du locataire, même en l’absence d’accident du travail occasionné par l’équipement utilisé (C. trav., art. L. 4741–1).

Le chef d’entreprise qui loue de matériel doit, en outre, veiller à ce que les équipements de travail mis en service ou utilisés dans son établissement soient équipés, installés, utilisés, réglés et maintenus de manière à préserver la sécurité et la santé des travailleurs (C. trav., art. L. 4321–1). Il doit mettre à dispositions des salariés des outils, des machines ou des appareils leur permettant de réaliser le travail demandé dans les meilleures conditions. 

L’article L. 4121–3 du Code du travail lui impose par ailleurs d’évaluer les risques pour les salariés, y compris dans le choix des équipements de travail et des installations à aménager. Il doit transcrire dans le document unique les résultats de l’évaluation pour ce qui concerne l’adaptation des matériels loués pour les travaux à réaliser, les risques de ces équipements et les mesures de prévention apportées.

Enfin, il faut savoir que le Code du travail prévoit d’autres prescriptions à respecter, telles que l’installation et l’espace autour de la machine, la stabilité, etc.

Bon à savoir :

La FNTP, la FFB et le DLR ont signé les conditions générales interprofessionnelles de location de matériel d'entreprise sans opérateur.
Les conditions générales interprofessionnelles de location de matériel d'entreprise sans opérateur ont été élaborées par une commission spécialisée réunissant les utilisateurs (FNTP et FFB) et les professionnels de la location (DLR).
Ce document définit le nouveau cadre de référence entre locataire et loueur adapté à la réglementation et à l'évolution des pratiques.
Pour avoir valeur contractuelle, les présentes conditions générales doivent être expressément mentionnées dans le contrat de location.

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291 Rue Lanoux
31330 Grenade

Tél : 05 62 10 11 95
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En quelques mots

CPS FORMA spécialisée dans les formations à la prévention des risques professionnels.

Déclaration d'existence enregistrée auprès de la Préfecture de Midi Pyrénées N°73 31 06833 31. Cet enregistrement ne vaut pas agrément de l'état.

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